Pour les radins et les riches, ça va être dur !
Les radins, les économes, les riches ne se sont pas préparés à la suite.
A la fin normalement, on touche les intérêts.
Ben non ! Pas tout à fait…
Dans leurs garages, ils ont des Bentley, des Ferrari, des Lamborghini, des Bugatti,
Des 4/4 Mercedes et aussi des 2 CV pour aller faire les courses en ville,
Pas radins pour eux, mais pas vraiment partageurs.
Et puis un jour ils partent à pied pour le paradis,
Y a pas de routes là haut et pas de projet pour en installer.
Dans les ports de plaisance, d’autres ont des yachts,
Avec piscines et jacuzzis et des transats pour observer les étoiles.
Ils ont également des hélipads autour de leurs bateaux,
Et aussi du champagne et du caviar à discrétion.
Pas radins, mais débordés de ne rien faire. Pas de temps pour les autres.
Ils partent un jour sans prévenir… définitivement,
Y a pas de port sur l’autre rive et pas de projet pour en installer.
Il y a aussi ceux-là, qui passent leur vie à acheter des maisons, des hôtels, des châteaux,
Des trucs en dur qui ne craignent pas les séismes,
Pas radins, mais très inquiets pour leur patrimoine.
Ils meurent tous fous car ils ne savent plus où ils habitent.
Ils se pointent là-haut; pas une « piaule » et pas de projet pour en installer.
Et puis ces complexés, pas radins, mais vraiment économes,
Qui ne donnent jamais rien à personne et qui ne prêtent qu’aux banques,
Ils ne survivent pas au moindre crac boursier; ce qui leur sert de cœur n’encaisse pas le choc.
Ils arrivent devant Saint Pierre sans un brin de monnaie pour donner au portier,
Pas de distributeurs au Ciel et pas de projet pour en installer.
Et enfin tous ceux qui amassent car on ne sait jamais ce qui peut arriver,
Pas radins, mais prévoyants.
Ils laissent un jour ce qui est amassé aux héritiers qui se déchirent.
Et quand les riches et les radins arrivent là-haut, c’est la surprise.
Mais c’est quoi ce paradis qui ressemble à un désert ?
C’est quoi cet espace sans voiture, sans yacht, sans maison et sans banque ?
Et c’est quoi cet endroit sans places réservées où tout le monde est mélangé ?
C’est quoi ce « no man’s land » où le silence fait tant de bruit ?
Et ce bureau d’accueil où il faut louer ses ailes ?
A moins d’arriver là-haut tellement dépouillé, tellement léger, tellement pauvre de tout
Qu’on n’a même pas besoin d’ailes… pour surfer sur le bonheur !
Norbert MOUIREN
Contact : contact@motsenliberte.fr
Illustration : VOUTCH – Le pire n’est même pas certain.
C’est en donnant que l’on devient riche, c’est aussi en apprenant à recevoir.
La vraie richesse est la santé et je sais de quoi je parle – bonne santé à tous les lecteurs de « mots en liberté » ainsi qu’à son auteur pour cette nouvelle année.
Si je me souviens bien ,Jésus a dit: « Mes enfants, comme il est difficile d’entrer dans le royaume de Dieu : Il est plus facile à un chameau de passer par le trou d’une aiguille qu’à un riche d’entrer dans le royaume de Dieu. » (j’ai quelques restes !) Cette phrase m’a toujours frappé par la force de ce qu’elle représente !le rapprochement du chas d’une aiguille et d’un chameau !!! Quelle démesure ! Même si j’ai rarement croisé cet animal pourtant bien sobre ! Une autre pensée toute simple:On est toujours le riche de quelqu’un ou le pauvre de quelqu’un !.Ça aide à relativiser notre vision de notre société et du monde .
Merci Norbert !Amitié
Merci Norbert pour ce texte plein d’humour et oh combien vrai!
Nous sommes tous un peu radins malgré notre générosité.
Quel est celui ou celle qui est vraiment capable de TOUT donner sans penser à garder une certaine proportion pour son bien-être personnel ?
Et je ne parle pas seulement des biens matériels, mais aussi du temps pour les autres et de l’amour pour tous.
Allons, nous ne sommes pas des saints mais faisons un effort supplémentaire pour être moins radins côté porte-monnaie et côté coeur.
Bises pour toi et Malou
Trop riche pour imaginer : exonération, réduction, subvention, déduction…. Mais pas assez riche pour espérer : optimisation, gratification, défiscalisation…. Juste riche pour jouir du vrai paradis (pas le fiscal) comme les moments d’amitié.
Je suis parfois riche, parfois inquiet de ne pas l’être, parfois radin, parfois généreux, économe ou dépensier, bienveillant ou fort malveillant…
Diable, serais-je un Homme?
Un grand MERCI, cher Jean-Louis, d’enrichir mon texte de ce commentaire plein d’humour et de bon sens et d’éviter ainsi la polémique avec nos frères riches et radins…
Trés sympa mais combien d’entre eux liront ces réflexions….après tout on s’en f…on les retrouvera quelque part.
Peut-être… A moins qu’on ne soit tous le riche de quelqu’un ou le radin d’un autre. Et qu’on soit tous appelés à se dépouiller et à s’alléger toujours davantage.
En appréciant les petits riens de chaque jour, on peut déjà s’entraîner… 🙂 Merci Norbert, pour ce joli partage. Bises ainsi qu’à Malou