Seul un dieu fragile peut nous sauver

Seul un dieu qui n’aurait plus besoin d’armes
Ni de croyances absolues
Ni de rites au goût d’ennui
Ni de femmes écartées
Ni de vies anéanties
Ni d’antiques religions
Ni même de prières

Un dieu qui n’excommunierait pas les autres dieux
Mais qui inviterait chaque être
À rejoindre l’unique en soi
Par le tronc de ses émerveillements
De ses silences accordés
De ses poèmes offerts à tous
De ses enfances retrouvées

Seul un dieu qui ne serait que racines
Confiées aux forces de la terre
Puissance humble de fraternité
Et d’élans aux frontières

Seul un dieu des forêts
Des étangs des vallées
Des arches salutaires

Seul un dieu des ciels et des déserts
Des astres des océans
Des fleuves des continents

Seul un dieu des oiseaux
Un dieu mêlé à notre souffle
Agenouillé en nos étreintes
Échappant à toutes nos prises
Mais appelant de toutes ses forces nos caresses

Seul un dieu sans jugement
Un dieu d’absence ardente
Un dieu d’enlacement et de présence
Un prince en pauvreté
Épousant la paume dénudée de nos mains
Pourrait encore nous sauver.

Jean LAVOUÉ

Contact : contact@motsenliberte.fr 

Illustration photo : Blog Jean LAVOUÉ

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Un Commentaire

  1. LECERF JACQUES 15 novembre 2017 at 19:12

    Je connais Jean Lavoué grâce à sa page Facebook ,nous sommes amis au sens facebookien du terme ! J ‘apprécie toujours ses poémes que je lis aussi souvent que possible ! Le Dieu dont il parle ici est un Dieu d’AMOUR qui m’interroge depuis longtemps !Je cherche son visage …Un jour peut être…
    Amitié Norbert !

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